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Guide détaillé du Mont Saint-Michel

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Les Tours

La tour qui sert, pour ainsi dire, de cour de récréation aux élèves de l'école est la tour du Roi. — Vous revenez sur vos pas, et vous passez sous un lieu couvert, contre lequel se trouve la tour de l'Arcade, ou de l'Escadre, selon les Montois.

En face, à votre gauche, vous devrez voir la maison du Guet, élégante construction du 15ème siècle. Plus loin, c'est la tour de la Liberté, ainsi nommée en 1789, parcequ'on y planta alors un peuplier surmonté du bonnet phrygien.

 

Plus loin encore, vous voyez la tour Basse, sur laquelle des fagots sont empilés. — Elle est devenue
relativement fameuse par l'évasion d'un condamné politique, nommé Colombat, qui, durant une nuit obscure, s'échappa de la prison, le 25 juin 1835. Parvenu au rempart, il descendit sur la grève au moyen d'une corde et d'une poulie qui servaient à hisser les fardeaux.
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En face de vous, la Demi-Lune, au pied de laquelle il y avait sur la grève une porte par où l'on pénétrait dans la place. On voit encore, à gauche, au-delà des jardins, les restes de l'escalier aboutissant à la rue.
Cette tour, dont la partie supérieure représente la moitié d'un décagone, et qui possède encore sa guérite en pierre et ses meurtrières, c'est la tour Boucle, appelée dans le pays tour aux Epines. — Anciennement, on y amarrait les bateaux.

A partir de là, le rempart suit le mouvement d'ascension du rocher, et se termine par la jolie tour Marillan, la plus remarquable de toutes par sa hardiesse, son élévation et son élégance. — C'est là que le célèbre combat de 1427 fut le plus meurtrier, et que 20,000 Anglais furent repoussés par une poignée de braves défenseurs.
Continuez en montant les escaliers. Avant d'arriver devant l'ancienne abbaye, n'oubliez pas de
remarquer cette tourelle, qui servait de guérite, et, un peu plus haut, sur la droite, les ruines de la tour Liaudine ou Claudine.

Passez sous l' ouverture, veuve de sa porte, et vous vous trouverez dans une petite cour. A droite, contre le mur, s'élève, comme une aiguille, la tour aux Corbeaux.
Devant vous se trouve un grand escalier, au-dessus duquel vous apercevrez deux tours qui ont la forme de canons gigantesques reposant sur leur culasse. Cette grande porte, sur laquelle est abondamment parsemés de gros clous, est bien une porte de prison, avec une autre petite porte ornée du guichet réglementaire.

 

Au coeur du Mont Saint-Michel

Ce vestibule, sur la voûte duquel se croisent de flexibles nervures, était chauffé jadis par cette immense cheminée du XV ème siècle, qui se jette devant vous : c'est aujourd'hui l'entrée du logement du gardien portier.

Un peu plus loin, à votre droite, du même côté, une porte ouvrant sur un escalier par lequel on montait à Belle-Chaise, construction du treizième siècle. Au premier étage il y avait la Salle des Gardes ; au-dessus, le logis des officiers : aujourd'hui, on y tisse de la toile. - Entre la cheminée et la porte, vous pourrez lire l'arrêté préfectoral qui vous apprendra qu'on n'est admis à visiter l'intérieur du monument que de dix heures du matin à trois heures de l'après-midi.

Traversez le jardin et, du haut des deux tourelles qui sont comme les bouches des canons en pierre que vous avez vus tout-à-l'heure, admirez d'abord cette vaste étendue de grève, depuis la pointe de Carolles, au nord, derrière laquelle se trouve Granville, jusqu'à cette espèce de promontoire, à l'est, sur lequel est assise la ville d'Avranches ; — ensuite, à vos pieds, sur la droite, les toitures des maisons du Mont-St-Michel.

Les cellules :

Après avoir monté un escalier passablement obscur, puis un autre qui commence au fond d'un corridor, vous rentrez dans les cellules de punition, numérotées de 1 à 20. — Complétement boisées, très suffisamment éclairées et aérées, elles ne présentent rien de bien effrayant : seulement, la solidité des portes et des ferrures rend toute évasion impossible.

Il en est de même du côté des fenêtres, défendues par de forts barreaux et, ce qui est mieux encore, par la prodigieuse élévation où sont situées ces cellules

Le Cloître :
Descendez et vous vous retrouver dans la cour : c'est l'ancien Cloître des moines : l'ame et la plus haute expression représentant pour ainsi dire le Ciel. Il n'y a rien de joli comme ce Cloître. Les rosaces sont de véritables modèles d'ornements d'architecture, d'une étonnante légèreté de style, d'une gracieuseté charmante : plusieurs sont brisées malheureusement ; mais ce qui reste de colonnades, de corniches, d'arabesques et autres fleurs et fruits sont si délicats, que les artistes y viennent exprès chercher des modèles.
L'ensemble de ce Cloître carré, avec ses triples colonnes qui s'alternent, est d'un effet imposant : le soir surtout, on ne pourrait s'y promener solitaire, sans croire y voir en idée s'y promener aussi, de l'autre côté, quelques moines ensevelis dans un pieux recueillement.

Ce Cloître fut bâti sous Raoul de Villedieu, de 1225 à 1236. Plus tard, en 1623, on y apporta de la terre pour faire un petit jardin : il n'existe plus. C'est maintenant une cour dont le sol est recouvert de plomb : l'eau pluviale qui y tombe est conduite dans une citerne.

Montez l'escalier de quelques marches. — La porte derrière vous, au haut de cet autre escalier, est l'entrée de l'école primaire : c'est là aussi que se tient le prétoire ou tribunal de justice disciplinaire. C'était autrefois la bibliothèque des moines. Elle fut construite, en 1646, par le père Guillard. C'est une vaste salle oblongue, au plafond cintré : elle n'offre rien de remarquable.


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